40 jours de confinement – Anas (Paris)

Après presque 2 mois de confinement, comment vit-on encore le quotidien ? Surréaliste, hors du temps, harassant, ennuyeux ? Pour rendre compte des différentes expériences, évaluer les enseignements tirés de cette période extra-ordinaire et jauger les attentes pour l’après corona, Madeleine notre Reporter/Service civique confinée a récolté les témoignages de 4 jeunes connaissance de son entourage. Merci à eux de s’être prêté à l’exercice.

Anas vit entre Paris, sa ville d’origine, et Lille où il fait des études de journalisme. Depuis la mi-mars, il se confine à Paris et continue de suivre ses cours, bien que leur contenu ait été grandement chamboulé, à distance. Il est passionné par l’écriture, entre poèmes, nouvelles qu’il partage en ligne et chansons, cet aspirant journaliste n’a pas la plume dans sa poche : « J’ai déjà publié deux bouquins je suis sur le 3e actuellement le confinement me permet de me pencher un peu plus dessus. »

Sa routine n’a pas vraiment changé selon lui, à l’exception de l’absence de métro, et d’un quotidien moins rythmé par l’urgence que par l’attente. Il travaille sur ses cours, des projets perso (tel qu’un site web qu’il est en train de créer), et prend encore le temps de se distraire en ligne.

 Le confinement a également affecté sa manière de travailler. Habitué à étudier dans le cadre studieux des bibliothèques, il s’est vu contraint de repenser son espace de vie pour qu’il soit propice à la concentration :

« J’ai donc attribué une fonction par pièce : mon salon me sert de bibliothèque et ma chambre que je voyais plus comme une sale de productivité est devenue un endroit de repos ».

S’il arrive à passer le temps, il n’en demeure pas moins affecté par le confinement. Les amis et les discussions passionnées autour d’un verre lui manquent. Il nous explique : « avec le confinement j’ai développé un de ces flemmes, le fait de vivre des journées similaires, ça a créé une sorte de paresse. » Être reclus en un même endroit commence à avoir des conséquences négatives : angoisse, fatigue psychologique, stress… Pour pallier tout cela, Anas essaie de multiplier et diversifier ses activités.

Et pour l’après ? Anas évoque une prise de conscience individuelle : la vie est courte et rien n’est jamais acquis. Plus globalement, c’est un changement général de paradigme qu’il a envie de voir advenir :

« Plus de solidarité, de tolérance, la fin du capitalisme et des grosses multinationales, que les richesses soient partagées de manière équitable. J’ai vu comment on était tous touchés différemment par le Covid-19 et que les riches n’en souffraient pas de la même manière que les pauvres. Tous ce que je dis est utopique, j’espère juste que cette pandémie permettra des prises de conscience. »

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