Compte-rendus des actions faites par Métropop’

Printemps de la Mémoire

Les 19 et 20 juin, avait lieu le Printemps de la mémoire « Place aux jeunes ! » à la Maison du Geste et de l’Image, organisé par le Réseau Mémoire et Histoire en Ile de France sur le thème « Jeunesse : mémoire et transmission », en partenariat avec Arcadi Ile-de-France, Trajectoires et Métropop’!.

Cette thématique a été découpée en deux temps consacrés à la place des jeunes générations dans la transformation des grandes métropoles :

1er temps – le 19 juin : pour les professionnels, une journée de réflexions sur « Mémoire urbaines, participation des jeunes et transmission »

2ème temps – le 20 juin : pour tout public, avec des jeunes de toute la région parisienne, un Métrokawa (café-projection-débat) sur leur rôle et place dans le Grand Paris à venir (voir descriptif ci-dessous)

Retrouvez le programme de ces deux événements ici

programme printemps

systeme D

 

On s’est fait complètement incuber !!

 

Par Système D, le premier accélérateur de projets démocratiques piloté par toute la bande de Démocratie Ouverte (vous savez toute la fine fleur réunie en réseau de la french civic tech !). On y est pour six mois, avec des coachs, des formations, des consultants pour nous faire accoucher du plus gros projet citoyen que Métropop’ ! ait jamais porté : la Communauté des Métropotes !

Ce que l’on veut c’est que n’importe qui puisse se réapproprier l’action publique de son quartier à la métropole parisienne en créant une communauté d’acteurs soudés entre eux et en ouvrant de nouveaux espaces démocratiques participatifs, à la manière Métropop’ ! (ascendant, co-productif et en s’amusant…).

Contactez-nous pour plus d’infos ou laissez vos coordonnées si vous souhaitez d’ores et déjà faire partie de cette belle communauté des Métropotes que nous allons lancer très bientôt…à suivre à Stains, Gonesse, Noisy-le-Grand, et pourquoi pas près de chez vous !

carte-revenus-moyens-paris

Le 29 janvier dernier, l’association Les Oranges s’interrogeait à Nanterre sur le devenir des quartiers populaires à l’heure du Grand Paris. Vont-ils se maintenir ? Et si oui, à quel prix ? La métropole du Grand Paris ne va-t-elle pas les repousser encore plus loin du cœur de la capitale qu’ils ne le sont aujourd’hui ?

En présence d’Anne Clerval, géographe spécialiste de la gentrification ; Olivier Lecour Grandmaison, historien ; Jean-Pierre Garnier, sociologue et François Cocq, conseiller municipal à Champigny-sur-Marne (94), les participants ont porté un regard critique sur la situation actuelle et les perspectives à venir.

La métropole du Grand Paris se donne pour volonté d’ancrer pleinement la région parisienne dans les dynamiques de la mondialisation et de la métropolisation. Qui dit métropolisation dit politique visant à capter un certain type d’investissement et de population. Il s’agit de mettre en œuvre les conditions qui favorisent l’attractivité et la compétitivité des territoires. Le Paris intra-muros est aujourd’hui devenu trop étroit pour cela, d’où la nécessité d’intégrer les espaces périphériques dans la réflexion. Selon le sociologue J.-P. Garnier, le risque d’un projet comme le Grand Paris est alors de voir les quartiers aujourd’hui populaires remplacés par « des quartiers accueillant des activités stratégiques permettant le développement du capitalisme et des rapports sociaux de domination ». Autrement dit, avec le Grand Paris, les quartiers populaires seront remplacés et déplacés.

Appuyant cette analyse, Anne Clerval voit dans le Grand Paris un levier important en faveur de la gentrification des quartiers populaires. En faisant par exemple de la mixité sociale un principe incontournable, le Grand Paris favorise notamment le changement de la composition socio-démographique des quartiers populaires, sans pour autant que celle des quartiers plus aisés le soit également. Ceci devrait particulièrement s’observer dans les quartiers de gare du Grand Paris Express (GPE), aménagés en grande partie par les grands groupes immobiliers privés, porteurs d’intérêts contraires à ceux des classes les plus populaires (construction de logements les plus rentables possible). De l’avis des tous les participants, le Grand Paris devrait favoriser un mode de production capitaliste et privé de la ville, l’éloignant d’une appropriation populaire et du « droit à la ville » pourtant aujourd’hui vanté.

François Cocq a tenté de replacer le débat dans le contexte de la réforme territoriale. L’élu voit dans le transfert de compétences aux instances métropolitaines telles que la Métropole du Grand Paris un outil qui éloignera le corps citoyen du débat public et des décisions importantes, tout en rapprochant celles-ci des intérêts des grands groupes privés. Par un détour historique, Olivier Lecour Grandmaison, juge que cette situation fait tout simplement échos à un mode de gestion historiquement colonial et autoritaire des populations habitant dans les quartiers populaires.

Dans ce contexte, les interrogations de la salle ont porté sur le rôle des pouvoirs publics dans la gestion des dynamiques annoncées. Si comme cela a pu être le cas dans le Paris intra-muros l’action des pouvoirs publics semble plutôt favoriser la disparition des quartiers populaires, alors le maintien et l’affirmation de ces derniers pourraient certainement passer par une mobilisation citoyenne organisée et intégrée à l’échelle métropolitaine.

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Samedi 14 juin 2014

au 100 ECS et à la Maison des Ensembles – Paris 12ème Quartier d’Aligre

Dans le cadre du festival Futur en Seine

Inscrivez-vous!

 

Qu’on le veuille ou non, le Grand Paris, c’est pour bientôt…

Mais quelles têtes, quels corps, quels souffles présentera-t-il ce Grand Paris !?

Celui de nos célèbres architectes et urbanistes ?

Celui de nos si charmants promoteurs immobiliers ?

Celui de nos chers représentants élus… ?

Et nous alors !??  On a peut-être aussi le droit d’imaginer, d’inventer, de créer !

Métropop’ ! ouvre la première Fabrique des Imaginaires métropolitains

 

  • 15 ateliers d’artistes spécial « Fabrique des imaginaires »
  • Pour tout le monde, de 8 à 88 ans, pas besoin d’être un artiste !
  • Pour tous les goûts  : les arts numériques, plastiques, vidéos, musique, …
  • Et surtout pour s’amuser, questionner, et imaginer NOTRE métropole de demain.

Inscrivez-vous!

Tout ce que vous créerez dans la Fabrique des imaginaires sera exposé au grand public en 2016 dans plusieurs lieux du Grand Paris.

 

Et pour clôturer la journée du 14 Juin.

18 h – Métrokawa : rendez-vous tous au 100 ECS

 

1ère partie : avec David Langlois-Mallet, notre reporter,  restitution de la Fabrique des Imaginaires et de toutes les créations produites dans la journée

 

2ème partie : apéro-discussion

Quels imaginaires pour la Métropole du Grand Paris ?

Quelles représentations à l’oeuvre dans cette construction ?

Qui les produit, dans quels lieux, quels réseaux ?

Les habitants peuvent-ils enrichir, questionner ou contester le projet institutionnel par la création culturelle ?

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140 personnes étaient présentes le mardi 11 mars 2014 pour participer à notre Métrokawa de décryptage de loi Métropole du Grand Paris.

Si l’on rajoute les 90 personnes inscrites qui n’ont malheureusement pas pu nous rejoindre, on mesure aisément l’engouement suscité par ce rendez-vous auprès des acteurs de la société civile métropolitaine (réseaux associatifs et artistiques, milieux universitaires et experts, journalistes et syndicalistes, étudiants ou simples citoyens engagés).

 Le besoin est bien là. Le timing est serré. L’enjeu est de taille.

 

  • Comment informer les habitants de la métropole alors que celle-ci est bien dans les starting-blocks ?
  • Comment associer les habitants à la définition du « projet métropolitain » comme la loi le prévoit ?

 

La loi adoptée pose de nombreuses questions. Vous trouverez dans ce compte-rendu plusieurs productions de nature diverses, qui viennent illustrer et éclairer les enjeux soulevés par nos échanges.